L'inquiétude d'une députée britannique pour ses proches coincés dans une église de Gaza

L'inquiétude d'une députée britannique pour ses proches coincés dans une église de Gaza

Une députée britannique, Layla Moran, a exprimé lundi sa crainte que ses proches bloqués dans la seule église catholique de Gaza ne survivent pas jusqu'à Noël.

Cinq membres de la famille élargie de l'élue libérale-démocrate figurent parmi les 300 personnes qui ont trouvé refuge dans le complexe religieux de la Sainte-Famille de Gaza City.

Selon la députée de 41 ans, ils manquent d'eau et de nourriture, n'ont pas d'électricité, et sont terrifiés après que, selon le Patriarcat de Jérusalem, une mère et sa fille ont été tuées par un soldat israélien dans le complexe où se trouve l'église.

"C'est terrible, absolument terrible", a déclaré à l'AFP Layla Moran, qui est devenue en 2017 la première députée d'origine palestinienne à être élue au Parlement britannique.

"Ils ont besoin d'eau, de nourriture et rapidement", a-t-elle déclaré.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par les attaques sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

Selon Israël, le Hamas a tué 1.139 personnes, principalement des civils, et en a enlevé 250 autres.

Plus de 18.800 personnes, principalement femmes et enfants, ont été tuées dans les représailles israéliennes, selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

Les proches de Layla Moran - une grand-mère, son fils, son épouse et leurs jumeaux de 11 ans, ont trouvé refuge dans l'église il y a deux mois, lors de la première semaine du conflit.

Un autre membre de la famille âgé était avec eux mais est mort mi-novembre, "en premier lieu de déshydratation", selon la députée.

"Ils ont dû l'enterrer ici", a-t-elle déclaré dans son bureau au Parlement de Westminster.

Noël, un "moment de paix"

Layla Moran, qui explique recevoir des informations de la part de membres de la famille qui ont des contacts sporadiques avec ceux qui se trouvent dans l'église, souligne l'augmentation "massive" de la violence autour du complexe la semaine passée.

Le pape François a condamné la mort de "civils non-armés". L'armée israélienne a affirmé qu'elle ne "cible pas les civils, quelle que soit leur religion".

Layla Moran raconte aussi qu'il lui a été dit qu'un char avait fait son apparition près de l'église et que quatre snipers braquent leurs armes en direction du complexe.

"Ils sont absolument désespérés, ils sont terrifiés", a ajouté la députée, porte-parole de son parti pour les Affaires étrangères.

"Noël n'est pas seulement un moment de paix sur terre et de bonne volonté pour les hommes, mais il est en fait centré sur la Palestine, qui est au cœur de l'histoire", explique-t-elle.

Elle appelle à un "cessez-le-feu immédiat et bilatéral" et salue le changement de position britannique qui appelle désormais à un cessez-le-feu durable plutôt que des "pauses humanitaires".

Se présentant comme une "éternelle optimiste", elle espère que ses proches puissent quitter Gaza d'ici au 25 décembre. "Mais pour être parfaitement honnête, je serais contente qu'ils soient juste vivants."

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Licence Creative Commons / Wikimedia


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